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TRUST LYRICS

Still A Live

"Still A Live" (2000 Live album)

1. Reac prendre a vivre
2. Ca vient, ca meurt
3. Instinct de mort
4. Fait ou on te dit de faire
5. J`ai vu dieu
6. Tout ce qui est bon est mal
7. Roll over Beethoven
8. That`s all right mama
9. Prefabrique
10. Tous ces visages
11. La tounga !
12. L`elite
13. On leche, on lache, on lynche
14. Le mitard
15. Antisocial







1. Reac prendre a vivre

Nous sommes seuls
Alors on triche
On a peur
Alors on triche
Tu obéis
Alors tu triche
D'autres prient
Alors ils trichent
Y'a plus de travail
Y'a plus de famille
Y'a plus de patrie
Y'a plus de drapeau

Réac-prendre à vivre
Réac-prendre à vivre

Y'a plus d'espoir
Y'a trop de cons
Y'a plus d'envie
Y'a trop de cons
Y'a plus de regard
Y'a trop de cons
Y'a plus de limite
Y'a trop de cons
Y'a trop de travail
Y'a trop de familles
Y'a trop de patries
Y'a trop de drapeaux

Réac-prendre à vivre
Réac-prendre à vivre
Réac Réac

Y'a plus de travail
Y'a plus de famille
Y'a trop de patrie
Y'a trop de drapeaux

Réac-prendre à vivre
Réac-prendre à vivre




2. Ca vient, ca meurt

A partir d'un certain chiffre
Tout le monde écoute
Tout s'achète, tout se vend
Les idées et les gens
Tout s'achète, tout se vend
Le vent, la dignité
Tout s'achète, tout se vend
Vas-y y'a qu'à se baisser
Je suis perdu c'est la famine
C'est pas très clair quand tu t'exprimes
Tout en douceur les illusions
Tout en douceur ça vient, ça meurt
Tout en douceur ça vient, ça meurt

A partir d'un certain chiffre
Tout le monde écoute
Tout ce qu'on t'a forcé à croire
Le pays, le bon Dieu
Tout ce qu'on t'a forcé à croire
Le pays,
Le bon Dieu,
Le devoir

Je suis perdu c'est la famine
C'est pas très clair quand tu t'exprimes
Tout en douceur les illusions
Ca vient ça meurt, tout en douceur
Tout en douceur ça vient, ça meurt
Tout en douceur ça vient, ça meurt
Ca vient, ça meurt

Je suis perdu c'est la famine
C'est pas très clair quand tu t'exprimes
Tout en douceur les illusions
Tout en douceur ça vient, ça meurt
Tout en douceur ça vient, ça meurt
Ca vient, ça meurt
Ca vient, ça meurt
Ca vient, ça meurt




3. Instinct de mort

Je vais te parler de l'ennemi public numéro 1
Celui qu'on t'a dépeint comme une bête féroce.
Je ne veux pas le juger, je ne veux pas le glorifier
Mais ta grande gueule, témoin, t'as eu tort de la fermer
Car Porte de Clignancourt, vendredi 2 novembre
Sois fier de ta police, elle a exécuté.
L'état choisi ses cibles, éclaircit ses rangs.
L'ordre peut régner, de la mort, du silence.

Pour l'avenir de tes gosses qui seront pourchassés,
Dans cette prison modèle qu'est Fleuri Mérogis
5 par cellule, il reste une place pour ton fils.
Depuis que la peine de mort est administrative
Tu les as vu se marrer tous nos grands justiciés
Telle une meute de clébards qu'on jette à la curée.

Le pays est fliqué, citoyen surveillé.
Le mangeur d'homme a faim.
Pas sûr du lendemain.

C'est dans tes prisons qu'on fabrique le crime
Les Buisson, Willoquet et bien d'autres Mesrine.
Croîs-le, la main tendue vaut mieux que les chaînes
Surtout quand tu es gosse, tu apprends vite la haine.

Destiné à crever en haute sécurité
Royaume du tabassage, impunité calculée
Le crime est glorifié au son de la Marseillaise
Et en place publique son corps est exposé.

C'est dans tes prisons qu'on fabrique le crime
Les Buisson, Willoquet et bien d'autres Mesrine.

L'ordre peut régner
De la mort, du silence.




4. Fait ou on te dit de faire

Grands hommes privés
De vos attitudes
Privés de pouvoir
Sans nécessité
Y'a plus de temps à perdre
Pas une seconde
Le rêve est mort
Paraîtrait qu'il en reste encore
Il faut pour survivre
Mendier brûler les livres
Quand on t'enseigne la peur
La défaite sans honneur
Fais
Où l'on te dit de faire
Fais Fais Fais Fais Fais
Où l'on te dit de faire

De l'adolescence à la vieillesse
Egalité des chances
La peur la mort pour la tolérance
Y'a toujours deux vitesses
Regardes et surtout apprends
Regardes et souviens t'en

Fais
Où l'on te dit de faire
Fais Fais Fais Fais Fais
Où l'on te dit de faire




5. J`ai vu dieu

Je leur ai donné la foi
Ils ont voulu le pouvoir
Je leur ai donné l'intelligence
Ils m'ont rendu la souffrance
Je leur ai donné le savoir
Ils en ont fait un mouroir
Je leur ai enseigné l'humilité
Ils préfèrent la vanité
J'ai vu Dieu parler à Pierre
J'ai vu Dieu parler à Paul

Je m'étais dit ils sont parfaits
Pour cette raison je leur ai donné des mains
Je m'étais dit ils sont humains
Ils seront différents des chiens
Je m'étais dit ils vont grandir
Tous ensemble ils vont grandir
Je m'étais dit peu importe leur couleur
Aucune raison d'avoir peur

J'ai vu Dieu parler à Pierre
J'ai vu Dieu parler à Paul
J'ai vu Dieu J'ai vu Dieu Dieu Dieu

Je les ai voulu égaux
Ils sont lâches sans idéaux
Je les ait voulu fiers
Combien d'entre eux se traînent à terre
Je les ait voulu sages
Ce sont des animaux en cage
Je pensais leur avoir tout dit
Je pensais qu'ils avaient compris

J'ai vu Dieu parler à Pierre
J'ai vu Dieu parler à Paul
J'ai vu Dieu parler à Jésus
J'ai vu Dieu sombrer et déçu
J'ai vu Dieu J'ai vu Dieu Dieu




6. Tout ce qui est bon est mal

J'ai un penchant pour la luxure
J'ai un penchant c'est sûr
Bas du ventre, haut des cuisses
La solidarité existe
On aime ma compagnie
Et mon intelligence
Je roule Ferrari
Je ne paie jamais l'essence
A partir d'un certain prix
Tout le monde écoute

Tout ce qui est bon est mal
Tout ce qui est bon est mal
Tout ce qui est bon est mal

J'ai un penchant pour la culture
J'ai un penchant c'est sûr
Je donne, je prends
Parfois je me vends
Dans mes veines coule du sang

Tout ce qui est bon est mal
Tout ce qui est bon est mal
Tout ce qui est bon est mal
(x3)

J'ai un penchant pour la lecture
J'ai un penchant c'est sûr
J'ai un penchant
Je veux faire plus vrai que nature

Tout ce qui est bon est mal
Tout ce qui est bon est mal
Tout ce qui est bon est mal




7. Roll over Beethoven




8. That`s all right mama




9. Prefabrique

Je crache à la gueule de tout ce système
Quand je marche dans la rue je ne porte pas d'emblème
Je vais où je veux je pense comme je veux
Pas de pression j'crache à la face des nations
Mes fréquentations ne regardent que moi
Mon futur mon passé tout est effacé
Je ne me sens par concerné par vos dires
Le con et l'absurde sont mon point de mire
De toutes mes forces je vous plains
Je ne pense que rarement à demain
Vos idées n'sont fondées que par overdose de télé
Je ne peux que prêcher la déraison la destruction

Quelle sensation la destruction
Tas de viande avariée vous allez payer
Quand vient la connerie vous êtes concernés
Je n'ai jamais aimé les gens préfabriqués...




10. Tous ces visages

Les méandres du pouvoir
Recommandent la lâcheté
Face aux questions posées
Aux réponses différées
Le mal de vivre ne rime à rien
Quelques regrets des meutes de chiens
De toutes les choses qui rendent amère
Le pire ennemi reste la misère
On prie des Dieux de chair
Qui prêchent la paix et pensent la guerre
Aucun son, aucun râle
En silence, avoir mal
Il ne reste plus que des mots
Pour des hommes sans parole
Une poignée de héros
Anonymes qui s'immolent
La main tendue à même la crasse
Millions de gueules qu'on entasse
Adeptes de la soumission
Enfants de la révolution
Peuples couchés, bouches qu'on fait taire
Ce qu'on t'a forcé à croire
Le pays, le bon Dieu, le devoir

Y'a des visages qu'on n'oublie pas
Y'a des regards qu'on ne croise pas
Tous ces visages qu'on n'oublie pas
Tous ces regards qu'on ne croise pas
Le pays, le bon Dieu, le devoir
Tous ces visages qu'on n'oublie pas
Tous ces regards qu'on ne croise pas
Tous ces visages qu'on n'oublie pas
Tous ces regards qu'on ne croise pas




11. La tounga !




12. L`elite

Tes procès on le sait ne sont pas fondés
Dans tes camps on le sait on supprime sans gants
Elle se dit l'élite des peuples civilisés
Elle pourrait arborer sans aucune gêne la croix gammée
Elle a pour principe de protéger les gens
De leur littérature de leurs pensées de leurs chansons
Elle dit que c'est fondé sur l'esprit de liberté
Elle ne fait que parjurer les traités déjà signés
L'élite est entrée sans prévenir
Devant ses chars d'assaut vous n'aviez que des idées
Renforçons l'amitié proclament vos slogans
Amitié enfermant des gens nommés dissidents

Elle fut scandalisée en voyant ce génocide
Elle a combattu et vaincu quel homicide
La seule leçon qu'elle ait su en tirer
C'est de financer des états policiers

Refrain




13. On leche, on lache, on lynche

Celui là est sorti d'une école
Frais et dispos
De la chair qui décide
Une famille aisée
Qui se dit à l'aise
Dans un monde où manger
Dissipe toujours les malaises
Un mental de gagneur
Accrédité serial killer
Car ce qu'il aime c'est la masse
Pouvoir posséder
Décider du bien du mal
Carnassier tendance morale
On lèche, on lâche, on lynche
On lèche, on lâche, on lynche
On lèche, on lâche, on lynche
On lynche

Celui-ci est sorti d'une école
Cherche un boulot
De la chair à pâtir
Promesses osées, mensonges haïr
Dans un monde ou plié
Fait toujours manquer d'aise
Un mental de perdant
Accrédité serial chômeur
Il ne supporte plus la crasse
Pas s'y vautrer
Des fois il aimerait réagir
Pour réagir il faut crier

On lèche, on lâche, on lynche
On lèche, on lâche, on lynche




14. Le mitard

Oui, Madame !
Il tourne, il tourne en des milliers de pas
Qui ne mènent nulle part
Dans un monde de béton, aux arbres de barreaux
Fleuris de désespoir
Inhumain..., rétréci..., sans aucun lendemain.
Sa pitance est glissée sous une grille à terre
Et dans un bol l'eau... pour qu'il se désaltère.
Il est seul..., sans soleil
Et n'a même plus son ombre.
Infidèle compagne, elle s'en est allée
Refusant d'être esclave de ce vivant mort-né.
Il tourne... il tourne et tournera toujours
Jusqu'au jour où vaincu en animal blessé
Après avoir gémi en une unique plainte
Il tombera à terre et se laissera crever.
Fleury-Mérogis...
Un jour de septembre 1976
Où j'existait si peu
Que je n'étais même pas "personne"
Fleury-Mérogis...
Un jour de septembre 1976
Où j'existait si peu...
Mesrine
Je vous vois une larme...!
Pourquoi vous attrister ?
Pauvre chien me dites-vous !
En voilà une erreur...
C'est un homme, Madame,
Il est emprisonné.
C'est celui que vos pairs ont si bien condamné
En rendant la justice au nom des libertés.
Fleury-Mérogis...
Un jour de septembre 1976
Où j'existait si peu
Que je n'étais même pas "personne"
Fleury-Mérogis...
Un jour de septembre 1976
Où j'existait si peu...
Mesrine

Je vous vois une larme...!
Pourquoi vous attrister ?
Pauvre chien me dites-vous !
En voilà une erreur...
C'est un homme, Madame,
Il est emprisonné.
C'est celui que vos pairs ont si bien condamné
En rendant la justice au nom des libertés.
Mesrine

Il tourne, il tourne, et tournera toujours,
Mesrine
Jusqu'au jour où vaincu en animal blessé
Mesrine
Il tombera à terre et se laissera crever.




15. Antisocial

Tu bosses toute ta vie pour payer ta pierre tombale,
Tu masques ton visage en lisant ton journal,
Tu marches tel un robot dans les couloirs du métro.
Les gens ne te touchent pas, il faut faire le premier pas.
Tu voudrais dialoguer sans renvoyer la balle.
Impossible d'avancer sans ton gilet pare-balles.
Tu voudrais donner des yeux à la justice
Impossible de violer cette femme pleine de vices.
Antisocial, tu perds ton sang-froid.
Repense à toutes ces années de service.
Antisocial, bientôt les années de sévices,
Enfin, le temps perdu qu'on ne rattrape plus.

Ecraser les gens est devenu ton passe-temps.
En les éclaboussant, tu deviens gênant.
Dans ton désespoir, il reste un peu d'espoir
Celui de voir les gens sans fard et moins bâtards.
Mais cesse de faire le point, serre plutôt les poings,
Bouge de ta retraite, ta conduite est trop parfaite
Relève la gueule, je suis là, t'es pas seul
Ceux qui hier t'enviaient, aujourd'hui te jugeraient.

Antisocial, tu perds ton sang-froid.
Repense à toutes ces années de service.
Antisocial, bientôt les années de sévices,
Enfin, le temps perdu qu'on ne rattrape plus.

Tu bosses toute ta vie pour payer ta pierre tombale,
Tu masques ton visage en lisant ton journal,
Tu marches tel un robot dans les couloirs du métro.
Les gens ne te touchent pas, il faut faire le premier pas.
Tu voudrais dialoguer sans renvoyer la balle.
Impossible d'avancer sans ton gilet pare-balles.
Tu voudrais donner des yeux à la justice
Impossible de violer cette femme pleine de vices.

Antisocial, antisocial, antisocial, antisocial...

 


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