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TRUST LYRICS
"Paris by Night" (1988 Live album)
1. Paris by Night 2. Sors tes Griffes 3. Les Templiers 4. Paris 5. Saumur 6. Instinct de Mort 7. Antisocial 8. Par Compromission 9. I Shall Return 10. Marche ou Crève 11. Fatalité 12. Ton Dernier Acte 13. Au Nom de la Race 14. L'Elite
1. Paris by Night
2. Sors tes Griffes
Tel un forçat brisant ses chaînes
Tu joins tes poings et tu contiens ta haine
Tu es sorti, retour à la vie
Il faut te racheter, prix de ta liberté
Ils t’ont dit non à l’agence de placement
Ça t’a surpris, t’attendais pas ça des gens
T’estimes avoir payé, été humilié
Comme ça, toute ta vie, tu seras poursuivi
Bouge, redresse-toi et bouge
Défends-toi, on parle autour de toi
Tu vas peut-être braquer et recommencer
Jusqu’à ta mort, prisonnier de ton passé
Une dernière plainte, tu veux réagir
Tu ne veux pas croupir, tu ne veux pas pourrir
Ils t’ont laissé sortir mais sans y penser
Tu rôdes dans la rue, tu te déplaces en cage
Un jour, ils te serreront pour te faire replonger
Dans une orgie de sang, tu vas riposter
L’homme qui franchit les portes d’une prison en reste marqué à vie
Quoi qu’il fasse sur le chemin de la réinsertion sociale, la société est vindicative
Un ex-condamné ne sera jamais quitte de sa dette, même après l’avoir payée
Car on lui refusera le droit de vote, mais il paiera ses impôts
Et sera mobilisé si une guerre se produit
Châtré de ses droits civiques, il restera un ex-taulard
L’homme à qui on refuse le droit de décision n’est qu’une moitié d’homme
Il se soumettra, ou se révoltera
Sors, allez sors, sors tes griffes
3. Les Templiers
Je me suis demandé ce qui pouvait les pousser
Je me suis demandé si leurs dieux avaient des yeux
Les guerres de religion et leurs nouveaux messies
Guardia national, Salvador merci !
Combattants dérisoires ignorant le désespoir
Il y a tant de foi dans leurs causes à gagner
Leurs fusils contre leurs poignards ciselés
Bombes artisanales, combattants entraînés
Le silence royal et la haine de l’occupé
"Belfast la maudite" en rouge tu es inscrite
Sur les dossiers pesants des bourreaux croyants
Irlande de deuil devenue un cercueil
Missionnaires en chemises blanches
Assassinez en avalanche
Repartez en croisade
Ce pays pue la mort et le désir de fuir
La jungle sans issue ronge les péones abattus
Les corps de répression face aux camps de réfugiés
Le Salvador lui continue de saigner
On meurt plus aujourd’hui dans ce pays tropical
Où l’on égorge la nuit, suspicion, idéal
La paix des dix mille morts et la colère qui gronde
On prie pour ce pays et le silence retombe
Missionnaires en chemises blanches
Assassinez en avalanche
Repartez en croisade
San Salvador
Missionnaires en chemises blanches
Assassinez en avalanche
Repartez en croisade
San Salvador, Belfast
Un dieu pour les riches
Un dieu pour les pauvres
Un dieu pour les justes, le reste est injuste
Continuez de lutter pour le plaisir des dieux
Continuez d’égorger pour le plaisir des yeux !
Un dieu pour les riches
Un dieu pour les pauvres
Un dieu pour les justes, le reste est injuste
Continuez de lutter pour le plaisir des dieux
Continuez d’égorger pour le plaisir des yeux !
Un dieu pour les riches
Un dieu pour les pauvres
Un dieu pour les justes, le reste est injuste
Continuez de lutter pour le plaisir des dieux
Continuez d’égorger pour le plaisir des yeux !
Un dieu pour les riches
Un dieu pour les pauvres
Un dieu pour les justes, le reste est injuste
Continuez de lutter pour le plaisir des dieux
Continuez d’égorger pour le plaisir des yeux !
4. Paris
5. Saumur
Connaissez-vous Saumur, le bastion de l’ordure ?
Le fief des bourgeois, mentalité de rats
Connaissez-vous Saumur, et sa garnison ?
Population mesquine, mentalité rupine
Je parle au nom de l’ami, celui qui m’a souri
Dans la vieille ville de Londres, sincère et sans une ombre
On a parlé Saumur, on a causé rognure
Dommage qu’à notre époque on condamne les bavures
Cela existe encore dans ce pays en or
Ces faits, je l’ai constaté, se sont accumulés
Mais dans cent ans encore, on jettera dehors
Toute personne étrangère à ces moeurs de l’ère primaire
Ville du "qu’en-dira-t-on", ville exemplaire
Si tu as l’aspect louche, t’es pas ici pour plaire
Méthodes de barbares chez les "collet monté"
Méthodes militaristes, gens sur lesquels je pisse
6. Instinct de Mort
Je vais te parler de l’ennemi public numéro un
Celui qu’on t’a dépeint comme une bête féroce
Je ne veux pas le juger, je ne veux pas le glorifier
Mais ta grande gueule, témoin, t’as eu tort de la fermer
Car Porte de Clignancourt, vendredi 2 novembre
Sois fier de ta police, elle a exécuté
L’état choisit ses cibles, éclaircit ses rangs
L’ordre peut régner, de la mort, du silence
Pour l’avenir de tes gosses qui seront pourchassés
Dans cette prison modèle qu’est Fleury-Mérogis
Cinq par cellule, il reste une place pour ton fils
Depuis que la peine de mort est administrative
Tu les as vu se marrer tous nos grands justiciers
Telle une meute de clébards qu’on jette à la curée
Le pays est fliqué, citoyen surveillé
Le mangeur d’homme a faim, pas sûr du lendemain
C’est dans tes prisons qu’on fabrique le crime
Les Buisson, Willoquet et bien d’autres Mesrine
Crois-le, la main tendue vaut mieux que les chaînes
Surtout quand tu es gosses, tu apprends vite la haine
Destiné à crever en haute sécurité
Royaume du tabassage, impunité calculée
Le crime est glorifié au son de la Marseillaise
Et en place publique son corps est exposé
C’est dans tes prisons qu’on fabrique le crime
Les Buisson, Willoquet et bien d’autres Mesrine
L’ordre peut régner, de la mort, du silence
7. Antisocial
Tu bosses toute ta vie pour payer ta pierre tombale
Tu masques ton visage en lisant ton journal
Tu marches tel un robot dans les couloirs du métro
Les gens ne te touchent pas, il faut faire le premier pas
Tu voudrais dialoguer sans renvoyer la balle
Impossible d’avancer sans ton gilet pare-balles
Tu voudrais donner des yeux à la justice
Impossible de violer cette femme pleine de vices
Antisocial, tu perds ton sang-froid
Repense à toutes ces années de service
Antisocial, bientôt les années de sévices
Enfin, le temps perdu qu’on ne rattrape plus
Écraser les gens est devenu ton passe-temps
En les éclaboussant, tu deviens gênant
Dans ton désespoir, il reste un peu d’espoir
Celui de voir les gens sans fard et moins bâtards
Mais cesse de faire le point, serre plutôt les poings
Bouge de ta retraite, ta conduite est trop parfaite
Relève la gueule, je suis là, t’es pas seul
Ceux qui hier t’enviaient, aujourd’hui te jugeraient
Antisocial, tu perds ton sang-froid
Repense à toutes ces années de service
Antisocial, bientôt les années de sévices
Enfin, le temps perdu qu’on ne rattrape plus
Tu bosses toute ta vie pour payer ta pierre tombale
Tu masques ton visage en lisant ton journal
Tu marches tel un robot dans les couloirs du métro
Les gens ne te touchent pas, il faut faire le premier pas
Tu voudrais dialoguer sans renvoyer la balle
Impossible d’avancer sans ton gilet pare-balles
Tu voudrais donner des yeux à la justice
Impossible de violer cette femme pleine de vices
Antisocial...
8. Par Compromission
Hé cheveux longs, quel est ton nom ?
Dieu, je te voyais plus vieux
Es-tu celui du bon, es-tu celui du mal
Dans ce monde en cavale ton rôle de mâle idéal
On prétend que tu peut tout faire
Donner l’amour, faire la guerre
La guerre doit être plus facile
Faites pour les âmes dociles
Ton pouvoir doit être immense
Tous ces gens qui tombent en transe
Tous ces pauvres qui idolâtrent
De pauvres statuettes de plâtre
A mes yeux t’es un héros à la recherche d’héroïne
Et tu dilapides ton ingéniosité
A séduire l’âme rebelle
Pour aussitôt l’humilier
La haine et le temps se sont consultés
Seras-tu à la hauteur dans ton linceul de blancheur
Dans cette lutte au coude à coude
Aurais-tu trouvé ta reine dans la poudre
Ton pouvoir doit être immense
Tous ces gens qui tombent en transe
Tous ces pauvres qui idolâtrent
De pauvres statuettes de plâtre
Quand même on se pose des questions
Aurais-tu trahi ton passé par compromission
Par compromission (...)
Ton pouvoir doit être immense
Tous ces gens qui tombent en transe
Tous ces pauvres qui idolâtrent
De pauvres statuettes de plâtre
Ton pouvoir doit être immense
Tous ces gens qui tombent en transe
Tous ces pauvres qui idolâtrent
De pauvres statuettes de plâtre
Ton pouvoir doit être immense
Tous ces gens qui tombent en transe
Tous ces pauvres qui idolâtrent
De pauvres statuettes de plâtre
Pauvres, pauvres
Pauvres statuettes de plâtre
Pauvres, pauvres
Pauvres statuettes de plâtre
Par compromission
9. I Shall Return
La fin d'un mythe resplendissant
La fin d'une Amérique invincible
Guerres lucratives pour généraux habiles
John Wayne n'était pas arrivé à temps
On a condamné le Vietnam
U.S. go home la bataille de Khe-Sanh
John et Charlie ont continué de tomber
Même uniforme même armée
I shall return
Pour qui vers quoi
I shall return
Car GI's on te rappellera
Arrivés avec des visages d'enfant
Saluant cette guerre comme le passage à l'âge d'homme
Et qui en repartaient blessés à tout jamais
Au fond d'eux une partie de W.Calley
Ici je revois vos belles expos
Ces photos de gosses brûlés au napalm
L'exode des familles sous les bombes à billes
Ces lâches expos qui firent de vous des héros
I shall return
Pour qui vers quoi
I shall return
Car GI's on te rappellera
God bless America
God bless America
Car GI's on te rappellera
En 70, ceux qui, ici, les dénonçaient
En 44 les embrassaient
Ma Patrie aurait donc la mémoire courte
En jugeant l'Amérique en déroute
30 ans de bombes sur la gueule
La Paix signée, les victimes en reveulent
Dans les rues rouges de Saigon
Les sourires des filles sont parcourus de frissons
I shall return
Pour qui vers quoi
I shall return
Car GI's on te rappellera
God bless America
God bless America
Car GI's on te rapellera
10. Marche ou Crève
Je voulais faire le point de quatre ans d’existence
C’est assez difficile, trop de moments intenses
Les amis qui te quittent et ceux qui te relancent
Qui te mangent dans la main quand tu touches les avances
Ceux qui te dévisagent, t’es con t’as pas ton badge
Ceux qui t’encouragent si tu peux te planter
Tu connaîtras les dames santé et tiroir-caisse
Les désirs des branchés, ceux qui ont raté
Tu vas être appelé à donner ton avis
Même si ça te fait chier, même s’ils sont obligés
Ils viennent te snober, France Actualité
Ceux que tu piétines comme ça, sans y penser
Marche ou crève, la vie que je vis n’est pas un rêve
Marche ou crève, c’est un combat il n’y a pas de trêve
Ce qu’il en adviendra demain je ne sais pas
Je laisse les gras du bide se charger de tout ça
J’ai pas courbé l’échine ni retourné ma veste
On dérange pas mal, je vous laisse les restes
J’ai débuté tout seul, il n’y avait rien derrière
J’ai cru ouvrir ma gueule, devant c’était l’enfer
On en a dit des choses, j’adore les gens qui causent
Et qui pensent posséder la musicalité
Et nous on regarde ça en cherchant le pourquoi
Y’a ceux qui nous sourient, derrière nous assassinent
Je suis chanteur de Trust et crois moi j’ai confiance
Dans la ténacité qui fait tout arriver
Marche ou crève, la vie que je vis n’est pas un rêve
Marche ou crève, c’est un combat il n’y a pas de trêve
Marche ou crève, la vie que je vis n’est pas un rêve
Marche ou crève, c’est un combat il n’y a pas de trêve
De trêve
Ça cherche, ça analyse, sont cons comme des valises
On m’appele Bernie et c’est très bien ainsi
Ça n’sera pas facile de nous clouer le bec
Mais que tu veuilles ou non il faudra faire avec
Il faudra faire avec
Marche ou crève, la vie que je vis n’est pas un rêve
Marche ou crève, c’est un combat il n’y a pas de trêve
Marche ou crève, la vie que je vis n’est pas un rêve
Marche ou crève, la vie que je vis n’est pas un rêve
Non, pas un rêve
Allez marche, ou crève
11. Fatalité
Les gosses de ma zone sont un peu paumés
Quand ils partent de chez eux pas tellement heureux
Reste le vol à la tire, pas facile d’en sortir
Livrés à eux-mêmes, (alors) pendant que d’autres se plaignent
Dans ce grand merdier tu as dix ans, on t’a jugé
Il faut se débrouiller, les coups, il faut les parer
Vous pouvez baisser les yeux, regarder les cieux
Quand t’arrives à quinze piges, à tout le monde tu en veux
Tu en veux
À trente ans tu penses plus, ton cerveau est rongé
Il t’arrive de pleurer et même de regretter
Quel effet ça doit faire quand tu en parles à ta mère
T’as pas à les envier, ta seule issue c’est de les frapper
Alors frappe
Sûr, vous allez les plaindre, sûr, vous allez pleurer
Vous penserez "quel dommage d’en être là à leur âge"
Ayez la politesse de les écouter
Vous êtes assis au chaud devant la fatalité
Y’a que dans les H.L.M. qu’ils on toujours des problèmes
12. Ton Dernier Acte
On paie cash au comptoir
Au royaume des stars
Écoute cette histoire
Parti de rien du tout, tu étais presque au bout
A force de sacrifices, fier aurait été ton fils
Bien sûr y’a la galère, les journées pas claires
Cinq ou six gigs par soir, je sais faut en vouloir
Trop souvent le cachet t’était payé au noir
La rançon de la gloire se paie assis au bar
L’homme était juste et bon, doué de la sagesse
Dégaine nonchalante, juste un air solitaire
C’était ton dernier gig, c’était ton dernier acte
Parti en souriant histoire de noyer ton trac
C’est dur de s’en remettre, violente fut la claque
C’était ton dernier gig, c’était ton dernier acte
Dans sa voix un voile terne pour couvrir ses mots
Il avait tout pour lui, l’ambition des héros
On discutait souvent et moi je buvais ses mots
Pas tout à fait, seul, le blues dans la peau
C’était l’contraire d’une star, beau fixe matin et soir
Les murs de la cité résonnent AC/DC
Le frisson des stadiums hurlant pour communier
Ce matin londonien et je n’y comprends plus rien
C’était ton dernier gig, c’était ton dernier acte
Parti en souriant histoire de noyer ton trac
C’est dur de s’en remettre, violente fut la claque
C’était ton dernier gig, c’était ton dernier acte
Tout se passait à merveille, on en riait la veille
Et je me suis réveillé, la pluie tombait sur le pavé
J’ai relevé mon col, brûlé mes vapeurs d’alcool
Tes mélodies s’étaient subitement vêtues de gris
Les yeux embués de tristesse, mort à vitesse grand V
Le docteur whisky et son double t’avaient noyé
Quand je bois tard le soir, quand je rentre cassé
Je ne peux m’empêcher d’y penser, d’enrager
Que c’était ton dernier gig, que c’était ton dernier acte
Parti en souriant histoire de noyer ton trac
C’est dur de s’en remettre, violente fut la claque
C’était ton dernier gig, c’était ton dernier acte
Ton dernier acte
J’aurais aimé être là, assis auprès de toi
Du coma au trépas tu n’aurais jamais franchi le pas
Je t’aurais réchauffé, je ne t’aurais pas laissé
Et je m’en veux un peu, on s’est raté de si peu
J’voulais parler d’ce mec qui est mort en février
J’voulais parler d’Bon Scott, ce type était mon pote...
13. Au Nom de la Race
Descends dans ma rue, inconnu
Je te le demande, tu n’a jamais vu
Toutes ces masses affalées, zombifiées
Dans ce luxe aseptisé, immaculé
Au nom de la race, je passe
Sans te regarder, non identifié
Au nom de la crasse, je grimace
Pour rien au monde je ne céderais ma place
Sous un ciel bleu chimique
Ils boivent et bouffent plastique
Beauté artificielle pareille au ciel
Regarde bien en face cet univers de poubelles
Au nom de la race, je passe
Sans te regarder, non identifié
Au nom de la crasse, je grimace
Pour rien au monde je ne céderais ma place
Je pars de la crasse vers le luxe
Pas besoin de m’habiller pour m’identifier
Tous les créateurs crèvent de faim
A qui serrer la main ?
14. L'Elite
Tes procès on le sait ne sont pas fondés
Dans tes camps on le sait on supprime sans gants
Elle se dit l’élite des peuples civilisés
Elle pourrait arborer sans aucune gêne la croix gammée
Elle a pour principe de protéger les gens
De leur littérature, de leur pensées, de leurs chansons
Elle dit que c’est fondé sur l’esprit de liberté
Elle ne fait que parjurer les traités déjà signés
L’élite est entrée sans prévenir
Devant ses chars d’assaut vous n’aviez que des idées
Renforçons l’amitié proclament vos slogans
Amitié enfermant des gens nommés dissidents
Elle fut scandalisée en voyant ce génocide
Elle a combattu et vaincu, quel homicide
La seule leçon qu’elle ait su en tirer
C’est de financer des états policiers
L’élite est entrée sans prévenir
Devant ses chars d’assaut vous n’aviez que des idées
Renforçons l’amitié proclament vos slogans
Amitié enfermant des gens nommés dissidents
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