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TRUST LYRICS
"Live! Paris by Night" (1989 Live album)
1. Paris by Night 2. Get Out Your Claws 3. The Crusades 4. Paris 5. Anti-Social 6. I Shall Return 7. Walk or Die 8. Fatality 9. Your Final Gig 10. The Elite
1. Paris by Night
2. Get Out Your Claws
Tel un forçat brisant ses chaînes
Tu joins tes poings et tu contiens ta haine,
Tu es sorti, retour à la vie.
Il faut te racheter, prix de ta liberté.
Ils t'ont dit non à l'agence de placement
Ca t'a surpris, t'attendais pas ça des gens,
T'estimes avoir payé, été humilié,
Comme ça, toute ta vie, tu seras poursuivi.
Bouge,
Redresse-toi et bouge
Défends-toi.
On parle autour de toi.
Tu vas peut être braquer et recommencer
Jusqu'à ta mort, prisonnier de ton passé
Une dernière plainte, tu veux réagir.
Tu ne veux pas croupir, tu ne veux pas pourrir.
Ils t'ont laissé sortir mais sans y penser,
Tu rôdes dans la rue, tu te déplace en cage
Un jour, ils te serreront pour te faire replonger.
Dans une orgie de sang tu vas riposter.
L'homme qui franchit les portes d'une prison
En reste marqué à vie, quoi qu'il fasse
Sur le chemin de la réinsertion sociale,
La société est vindicative.
Un ex-condamné ne sera jamais quitte de sa dette,
Même après l'avoir payé car on lui refusera le droit de vote
Mais il paiera ses impôts et sera mobilisé
Si une guerre se produit.
Châtré de ses droits civiques, il restera un ex-taulard
L'homme à qui on refuse le droit de décision
N'est qu'une moitié d'homme.
Il se soumettra ou se révoltera.
Sors,
Allez, sors,
Sors tes griffes.
3. The Crusades
Je me suis demandé ce qui pouvait les pousser
Je me suis demandé si leurs dieux avaient des yeux
Les guerres de religion et leurs nouveaux messies
Guardia nacional, Salvador merci !
Combattants dérisoires ignorant le désespoir
Il y a tant de foi dans leurs causes à gagner
Leurs fusils contre leurs poignards ciselés
Bombes artisanales, combattants entraînés
Le silence royal et la haine de l'occupé
"Belfast la maudite" en rouge tu es inscrite
Sur les dossiers pesants des bourreaux croyants
Irlande de deuil devenue un cercueil
Missionnaires en chemise blanches
Assassinez en avalanche
Repartez en croisade
Ce pays pue la mort et de désir de fuir
La jungle sans issue ronge les péones abattus
Les corps de répression face aux camps de réfugiés
Le Salvador lui continue de saigner
On meurt plus aujourd'hui dans ce pays tropical
Où l'on égorge la nuit, suspicion, idéal
La paix des mille morts et la colère qui gronde
On prie pour ce pays et le silence retombe
Missionnaires en chemise blanches
Assassinez en avalanche
Repartez en croisade
San Salvador
Missionnaires en chemise blanches
Assassinez en avalanche
Repartez en croisade
San Salvador, Baghdad !
Continuez de lutter pour le plaisir des dieux
Continuez d'égorger pour le plaisir des yeux !
Un Dieu pour les riches, un Dieu pour les pauvres
Un Dieu pour les justes, le reste est injuste
Continuez de lutter pour le plaisir des dieux
Continuez d'égorger pour le plaisir des yeux !
4. Paris
Paris est un héros populaire
Un rebelle fatigué
Un Dieu dans un bunker
Un nain perdu dans le Parc Monceau
Un réflexe de survie dans une vie de complexes
C'est les chaînes les plus dures
Dans une prison infernale
A l'ouest y a du nouveau
Il s'appelait Paris
Original comme nom Paris
Avec les livres il avait tout appris
Donne ta montre et souris
C'était le plus grand flambeur de toute la cité
Du premier au dernier tous les mecs étaient sciés
Il mettrait à genoux la culture c'est sur
Paris héros populaire
Paris dans une cellule temporaire
Il a débarqué dans le Show Business
Un éclat de rire dans une plaie de tristesse
Si on posait nos yeux sur toi rien qu'une fois
Si on posait nos yeux sur toi tu en jouissais d'émoi
Ils étaient une vingtaine à lui donner conseil
Ils étaient une vingtaine à lui sniffer tout son oseille
Paris héros populaire
Paris tête de bois ou tête de fer
Je l'ai revu demain
Sans auréole incertain
Des mecs très branchés l'avaient encensé
Alors bien sûr prête-moi ton char Ben-Hur
Mais son char c'est enlisé
Dans un contrat bourbier
C'est le plus grand flambeur de toute la cité
(Be Bop Paris prends pas cet air blasé)
Paris héros populaire
Mange ton bec de quoi tu as l'air
Ad lib (Be Bop Paris she's my baby)
5. Anti-Social
Connaissez-vous Saumur ?
Le bastion de l'ordure,
Le fief des bourgeois
Mentalité de rats.
Connaissez-vous Saumur ?
Et sa garnison
Population mesquine
Mentalité rupine.
Je parle au nom de l'ami, celui qui m'a souri
Dans la vieille ville de Londres
Sincère et sans une ombre.
On a parlé Saumur, on a causé rognure
Dommage qu'à notre époque on condamne les bavures.
Cela existe encore dans ce pays en or
Ces faits, je l'ai constaté, se sont accumulés
Mais dans cent ans encore, on jettera dehors
Toute personne étrangère à ces moeurs de l'ère primaire.
Ville du "qu'en dira-t'on", ville exemplaire.
Si tu as l'aspect louche
T'es pas ici pour plaire.
Méthodes de barbares chez les "collet monté"
Méthodes militaristes, gens sur lesquels je pisse.
6. I Shall Return
Je vais te parler de l'ennemi public numéro 1
Celui qu'on t'a dépeint comme une bête féroce.
Je ne veux pas le juger, je ne veux pas le glorifier
Mais ta grande gueule, témoin, t'as eu tort de la fermer
Car Porte de Clignancourt, vendredi 2 novembre
Sois fier de ta police, elle a exécuté.
L'état choisi ses cibles, éclaircit ses rangs.
L'ordre peut régner, de la mort, du silence.
Pour l'avenir de tes gosses qui seront pourchassés,
Dans cette prison modèle qu'est Fleuri Mérogis
5 par cellule, il reste une place pour ton fils.
Depuis que la peine de mort est administrative
Tu les as vu se marrer tous nos grands justiciés
Telle une meute de clébards qu'on jette à la curée.
Le pays est fliqué, citoyen surveillé.
Le mangeur d'homme a faim.
Pas sûr du lendemain.
C'est dans tes prisons qu'on fabrique le crime
Les Buisson, Willoquet et bien d'autres Mesrine.
Croîs-le, la main tendue vaut mieux que les chaînes
Surtout quand tu es gosse, tu apprends vite la haine.
Destiné à crever en haute sécurité
Royaume du tabassage, impunité calculée
Le crime est glorifié au son de la Marseillaise
Et en place publique son corps est exposé.
C'est dans tes prisons qu'on fabrique le crime
Les Buisson, Willoquet et bien d'autres Mesrine.
L'ordre peut régner
De la mort, du silence.
7. Walk or Die
Tu bosses toute ta vie pour payer ta pierre tombale,
Tu masques ton visage en lisant ton journal,
Tu marches tel un robot dans les couloirs du métro.
Les gens ne te touchent pas, il faut faire le premier pas.
Tu voudrais dialoguer sans renvoyer la balle.
Impossible d'avancer sans ton gilet pare-balles.
Tu voudrais donner des yeux à la justice
Impossible de violer cette femme pleine de vices.
Antisocial, tu perds ton sang-froid.
Repense à toutes ces années de service.
Antisocial, bientôt les années de sévices,
Enfin, le temps perdu qu'on ne rattrape plus.
Ecraser les gens est devenu ton passe-temps.
En les éclaboussant, tu deviens gênant.
Dans ton désespoir, il reste un peu d'espoir
Celui de voir les gens sans fard et moins bâtards.
Mais cesse de faire le point, serre plutôt les poings,
Bouge de ta retraite, ta conduite est trop parfaite
Relève la gueule, je suis là, t'es pas seul
Ceux qui hier t'enviaient, aujourd'hui te jugeraient.
Antisocial, tu perds ton sang-froid.
Repense à toutes ces années de service.
Antisocial, bientôt les années de sévices,
Enfin, le temps perdu qu'on ne rattrape plus.
Tu bosses toute ta vie pour payer ta pierre tombale,
Tu masques ton visage en lisant ton journal,
Tu marches tel un robot dans les couloirs du métro.
Les gens ne te touchent pas, il faut faire le premier pas.
Tu voudrais dialoguer sans renvoyer la balle.
Impossible d'avancer sans ton gilet pare-balles.
Tu voudrais donner des yeux à la justice
Impossible de violer cette femme pleine de vices.
Antisocial, antisocial, antisocial, antisocial...
8. Fatality
Hé cheveux longs, quel est ton nom ?
Dieu, je te voyais plus vieux
Es-tu celui du bon, es-tu celui du mal
Dans ce monde en cavale ton rôle de mâle idéal
On prétend que tu peut tout faire
Donner l'amour, faire la guerre,
La guerre doit être plus facile
Faites pour les âmes dociles.
Ton pouvoir doit être immense
Tous ces gens qui tombent en transe
Tous ces pauvres qui idolâtrent
De pauvres statuettes de plâtre.
A mes yeux t'es un héros à la recherche d'héroïne
Et tu dilapide ton ingéniosité
A séduire l'âme rebelle
Pour aussitôt l'humilier
La haine et le temps se sont consultés
Seras-tu à la hauteur dans ton linceul de blancheur
Dans cette lutte au coude à coude
Aurais-tu trouvé ta reine dans la poudre.
Ton pouvoir doit être immense
Tous ces gens qui tombent en transe
Tous ces pauvres qui idolâtrent
De pauvres statuettes de plâtre.
Quand même on se pose des questions
Aurais-tu trahi ton passé par compromission.
9. Your Final Gig
La fin d'un mythe resplendissant
La fin d'une Amérique invincible
Guerres lucratives pour généraux habiles
John Wayne n'était pas arrivé à temps
On a condamné le Vietnam
U.S. go home la bataille de Khe-Sanh
John et Charlie ont continué de tomber
Même uniforme même armée
I shall return
Pour qui vers quoi
I shall return
Car GI's on te rappellera
Arrivés avec des visages d'enfant
Saluant cette guerre comme le passage à l'âge d'homme
Et qui en repartaient blessés à tout jamais
Au fond d'eux une partie de W.Calley
Ici je revois vos belles expos
Ces photos de gosses brûlés au napalm
L'exode des familles sous les bombes à billes
Ces lâches expos qui firent de vous des héros
I shall return
Pour qui vers quoi
I shall return
Car GI's on te rappellera
God bless America
God bless America
Car GI's on te rappellera
En 70, ceux qui, ici, les dénonçaient
En 44 les embrassaient
Ma Patrie aurait donc la mémoire courte
En jugeant l'Amérique en déroute
30 ans de bombes sur la gueule
La Paix signée, les victimes en reveulent
Dans les rues rouges de Saigon
Les sourires des filles sont parcourus de frissons
I shall return
Pour qui vers quoi
I shall return
Car GI's on te rappellera
God bless America
God bless America
Car GI's on te rappellera
10. The Elite
Je voulais faire le point de quatre ans d'existence
C'est assez difficile trop de moments intenses
Les amis qui te quittent et ceux qui te relancent
Qui te mangent dans la main quand tu touches les avances
Ceux qui te dévisagent t'es con t'as pas ton badge
Ceux qui t'encouragent si tu peux te planter
Tu connaîtras las dames santé et tiroirs-caisses
Les désirs des branchés ceux qui ont raté
Tu vas être appelé à donner ton avis
Même si cela te fait chier, même s'ils sont obligés
Ils viennent te snober France actualité
Ceux que tu piétine comme cela sans y penser
Marche ou crève la vie que je vis n'est pas un rêve
Marche ou crève c'est un combat il n'y a pas de trêve
Ce qu'il adviendra demain je ne sais pas
Je laisse les gras du bide se charger de tout ça
J'ai pas courbé l'échine ni retourné ma veste
On dérange pas mal je vous laisse les restes
J'ai débuté tout seul il n'y avait rien derrière
J'ai cru ouvrir ma gueule devant c'était l'enfer
On en dit des choses j'adore les gens qui causent
Et qui pensent posséder la musicalité
Et nous on regarde cela en cherchant le pourquoi
Y'a ceux qui nous sourient derrière nous assassinent
Je suis chanteur de Trust et crois-moi j'ai confiance
Dans la ténacité qui fait tout arriver
Marche ou crève la vie que je vis n'est pas un rêve
Marche ou crève c'est un combat il n'y a pas de trêve
Ca cherche, ça analyse, sont cons comme des valises
On m'appelle Bernie et c'est très bien ainsi
Ca ne sera pas facile de nous clouer le bec
Mais que tu veuilles ou non il faudra faire avec
Marche ou crève la vie que je vis n'est pas un rêve
Marche ou crève c'est un combat il n'y a pas de trêve
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