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TRUST LYRICS
"Ideal" (1983)
1. Par Compromission 2. Varsovie 3. Les Armes Aux Yeux 4. Ideal 5. Le Pouvoir et la Gloire 6. Purgatoire 7. Le Pacte 8. La Luxure 9. Jugement Dernier
1. Par Compromission
Hé cheveux longs, quel est ton nom ?
Dieu, je te voyais plus vieux
Es-tu celui du bon, es-tu celui du mal
Dans ce monde en cavale ton rôle de mâle idéal
On prétend que tu peut tout faire
Donner l'amour, faire la guerre,
La guerre doit être plus facile
Faites pour les âmes dociles.
Ton pouvoir doit être immense
Tous ces gens qui tombent en transe
Tous ces pauvres qui idolâtrent
De pauvres statuettes de plâtre.
A mes yeux t'es un héros à la recherche d'héroïne
Et tu dilapide ton ingéniosité
A séduire l'âme rebelle
Pour aussitôt l'humilier
La haine et le temps se sont consultés
Seras-tu à la hauteur dans ton linceul de blancheur
Dans cette lutte au coude à coude
Aurais-tu trouvé ta reine dans la poudre.
Ton pouvoir doit être immense
Tous ces gens qui tombent en transe
Tous ces pauvres qui idolâtrent
De pauvres statuettes de plâtre.
Quand même on se pose des questions
Aurais-tu trahi ton passé par compromission.
2. Varsovie
La Pologne est à l'Est une gangrène
La Pologne est à l'Ouest un embarras
Dans le silence
Une survie dans la violence.
Aussi loin que l'on puisse remonter
La Pologne a toujours été asservie sans espoir
Despotes éclairés, camarades politiques conseillés
Les situations se répètent, suivent le cours de l'histoire
Varsovie son ghetto, souviens-toi Varsovie
Le drapeau du tyran de couleur a changé
L'Homme de marbre s'est défendu
L'Homme de marbre n'est pas vaincu
Ce soir un rideau noir est tombé, à voilé vos désirs toutes vos idées
Vont-ils le faire, vont-ils oser, vont-ils entrer ?
La répression se fait armée si tu milites, si tu hésites
Le vent souffle sur la plaine et colporte la haine
Ceux qui étaient partisans sont devenus syndicalistes
La milice et les blindés ont sillonné la ville
Ta femme et tes enfants eux dorment tranquilles
L'Homme de marbre s'est défendu
L'Homme de marbre n'est pas vaincu
Ce soir un rideau noir est tombé, à voilé vos désirs toutes vos idées
Après Prague, la Hongrie, la Pologne aspirait à la vie
Les semaines sont passées, l'état de siège s'est installé
Les beaux jours venus, c'était une cause perdue
Socialisme et goulag ensemble font bon ménage
Dans les pays de l'Est la peur sert de breuvage
Un mouvement populaire rien ne peut le faire taire
C'est peine perdue si vous les internez
D'autres prendront la relève par solidarité
Solidarité Solidarité Solidarité
L'Homme de marbre s'est défendu
L'Homme de marbre n'est pas vaincu
Ce soir un rideau noir est tombé, à voilé vos désirs toutes vos idées
3. Les Armes Aux Yeux
J'avais l'air inutile dans mes habits civils
Le temps passe aux geôles le suicide qui vous frôle
L'oeil qui vous méprise, vous scrute vous défie
Egaré dans la vague m'accrochant à la vie
Seul dans le noir, tonnes de pierres coeur à part
Je suis pourri de l'intérieur, porte blindée sur la peur
L'odeur de ma couche, la perfection de sa bouche
Mon coeur saigne toute ma rage
Les armes au yeux, les larmes comme aveu
Cathédrale de misère peuplée d'ombres sans âge
Là-bas je devais me taire
Au fond je devais me plaire
Ils ont fouillé mon présent, enchaîné mon présent
Compromis mon futur, civil, sexuel et nature
J'ai la gangrène de l'intérieur
Qui ronge la douceur qui s'estompe
De cet endroit hostile
Ma largesse d'esprit dans l'étroitesse des murs
Mon coeur saigne, saigne toute ma rage
Les armes au yeux, les larmes comme aveu
Je suis fou de courir, de parler, de sentir
Je suis tout le temps agressé
La haine ne peut s'effacer
On me parle de mes yeux, de leur couleur lavasse
De leur froideur animale, le dégoût prend la place
Mon coeur saigne sur toute mon âme
Mon âme fait l'amour à son âme
Dans mes nuits carcérales, les femmes restaient pénales.
4. Ideal
L'appel du cri l'appel de coeur
Consigné tu ne seras pas déserteur
Hé ! Chômeur on embauche sur les champs de pagaille
Les bonhommes ne seront pas de paille
Il faut sauver le fils du pont de la rivière Kwai
L'appel du cri, l'appel du silence
Réponds vite, ils vont perdre patience
Méfie-toi quand en haut les sourires sont de connivence
Profite de la guerre car la paix sera terrible
Quel effet cela fait de servir de cible
Profite de la guerre car la paix sera terrible
Mercenaire aux mains sales, à la recherche d'idéal
Je ne vais pas vous parler de fleurs
Quand les gens faussent le jeu, acceptent la peur
Agresseur agresse, sourire ou se révolter
Crapahuter, hurler, pleurer ou marcher au pas
En tirant sur qui ou je ne sait quoi
Donner c'est donner, reprendre c'est violer
Pauvres humains aux pieds bien sur terre
Pour qui la violence est toujours nécessaire
Profite de la guerre car la paix sera terrible
Quel effet cela fait de servir de cible
Profite de la guerre car la paix sera terrible
Mercenaire aux mains sales, à la recherche d'idéal
Idéal Idéal Idéal
Tu veut être un héros, pas un laid mais un beau
Tu veux être un héros sans peur et sans reproche
Tu veux être respecté toi et ton passé qui te sert de vide poche
Millions de héros harnachés d'armes et de haine
Comme le héros d'en face ça n'en vaut pas la peine
Tu tueras d'autres hommes peu importe la façon
Couvert d'honneurs, de pleurs, de décorations
Car tu auras bien tué et plus que le voisin
Ton retour au pays qui t'as forcé la main
Les circonstances t'accusent et te condamnent
Béni des Dieux de Hommes, paix à ton âme
Profite de la guerre car la paix sera terrible
Quel effet cela fait de servir de cible
Profite de la guerre car la paix sera terrible
Mercenaire aux mains sales, à la recherche d'idéal
5. Le Pouvoir et la Gloire
Chemin de rêve
Chemin de croix
Chemin de rêve
Question de foi
La scène est ma maîtresse
Deux heures de tendresse pour des nuits de cauchemar
Pour réussir jamais trop tard, jamais trop tard
Le pouvoir et la gloire
Bourbon Limousine noire
Le pouvoir et la gloire
Hollywood Madison square
Cadillacs sur tapis de dollars
Le pouvoir et la gloire
Le pouvoir et la gloire
La vérité te dépasse
Il te manque la classe
La foule le show c'est beau
Quand sur la croix on te montre du doigt
Rien n'arrive en flambant
Faites élargir les boulevards
car la tête se coince au départ
Le pouvoir et la gloire
Bourbon Limousine noire
Le pouvoir et la gloire
Hollywood Madison square
Cadillacs sur tapis de dollars
Le pouvoir et la gloire
Le pouvoir et la gloire
6. Purgatoire
Le jour succédait à une mauvaise nuit.
Tiraillé par l'angoisse qui devient folie,
Trop de contraintes le poussaient à signer,
A se résigner, trop d'envies le poussaient
A pactiser, pactiser, individu commun ne tenant pas en place,
Doué, intelligent, mais noyé dans la masse,
Jamais un mot plus haut que l'autre,
De peur de déranger l'autre.
Purgatoire seule issue face au dérisoire,
Purgatoire pour faire le vide, délaisser ma mémoire.
Ses fantasmes masquaient un monde inachevé,
Grouillant de pécheresses, d'argent, d'avidité,
Son avenir à lui avait dû fuir,
Fondant des raisonnements en fonction du passé,
La réalité tombe, l'inconnu prend sa place,
Et regarder en face son reflet dans la glace.
Purgatoire seule issue face au dérisoire,
Purgatoire pour faire le vide, délaisser ma mémoire.
Il avait le raisonnement, la simplicité des mots,
Les gens le respectaient modeste il était homme obstiné,
Par le diable fasciné, il allait essayer
Harmoniser ses idées ; il allait connaître la luxure, la célébrité;
Il s'adressait à Satan pour concrétiser, un pacte est toujours sûr.
Purgatoire seule issue face au dérisoire,
Purgatoire pour faire le vide, délaisser ma mémoire.
7. Le Pacte
Tu m'as imploré et me voilà, genoux à terre devant ton roi.
J'ai daigné venir à toi, car tu as fais le premier pas.
Ton âme dépendra de moi, renonce à Dieu, à ta foi, à ses lois.
Verse ton sang et signe en bas, je te donnes ma marque si tu signe mon pacte.
Je te suivrais pas à pas, plus rien ne résistera,
de ma main je vais te guider, de ta vie tu ne vas plus te soucier.
Chaque mot sonnait comme un ordre, il s'était déplacé précédé par la horde.
Serments propagande diabolique, visages aux traits changeant sataniques.
Mes yeux fiévreux luisant de cupidité, son masque anéantit toute ma volonté.
La foudre allait s'abattre sur terre, pour sceller le pacte et saluer Lucifer.
Sans remords je vais signer, respectueux de tes volontés,
la plus sordide des alliances, son savoir sera ma science
Je te donne ma marque si tu signe mon pacte.
Le Sabbath pour moi fut célébré, en l'honneur de mon acte et du sang versé.
Je serais protégé sur dix années, je serais riche et adulé :
mon maître dans toute sa bonté de son souffle me l'a assuré.
Sans au revoir sans adieux, possesseur de mon âme de damné, j'ai signé, j'ai signé.
Je te donne ma marque et tu signe mon pacte.
8. La Luxure
Ton orgueil t'a aveuglé, et t'a conduit vers ta destinée.
Ton Dieu t'avait si pieusement édifié, mais désormais tu te retrouve damné.
Tout ce que tu a fait c'est à moi que tu le dois. Je t'offre la jouissance ici-bas
Moi ton maître je te démontre, toute l'étendue de mon pouvoir de mon savoir,
car tu as succombé aux même tentations, car Humain tu es,
la luxure est devenue ta passion.
Mon fanatisme et ma rigueur ont fait de toi un dépravé,
je me permets de te juger homme dépourvu de dignité.
La luxure te provoque, la luxure t'as subjugué,
comme une diablesse aux yeux de princesse, la luxure t'as subjugué.
Et tu désirais des femmes et pour toi, et pour toi je les ai courtisées;
puis tu as voulu les posséder, et tes fantasmes je les ai réalisés.
Ton désir de richesse chez toi a engendré
une suite d'orgies sans te soucier du prix,
puis tu as obtenu la célébrité en laissant au rencard tous tes préjugés.
Peu importe la manière et la façon d'y arriver,
tu es un loup traqué dans sa tanière.
Mais cette fois l'agneau t'as roulé, et les rôles se sont inversés,
faisant de toi un pervers aux abois.
La luxure t'as séduit, en dépravé elle t'as réduit;
la luxure ton point faible, t'obsède, te possède.
Mais désormais tu te retrouve damné.
9. Jugement Dernier
Je suis venu te chercher car notre pacte est enterré.
Je me suis fait accompagner de la mort pour t'emmener.
Voici venu le jugement dernier, humain rempli de vanité,
à toi de me témoigner ton sens de la fidélité.
Ton maître t'ordonne de le suivre, tu t'étais damné pour survivre,
inutile de faire marche arrière, Satan n'entends pas tes prières.
Fixité animale de ses yeux, prête à me pourfendre en deux,
la mort au visage de madone, doux comme un sourire de nonne.
Inutile de la séduire, elle est venue pour me détruire.
Mon maître tu peut être fier, elle non plus n'entend pas mes prières.
Ton maître t'ordonne de le suivre, tu t'étais damné pour survivre,
inutile de faire marche arrière, Satan n'entends pas tes prières.
Je t'ai fais vivre comme un roi, et tu trônais sans foi ni loi.
Et tu t'es vautré dans la luxure toi qui moisissais dans l'ordure.
Ton âme de damné va brûler, dans le brasier de l'éternité
rien n'est comparable à l'enfer. Tu étais heureux dans la misère.
Ton purgatoire a été bon, grâce à ce mariage, cette fusion.
Inutile de faire marche arrière, Satan n'entends pas tes prières.
Ton maître t'ordonne de le suivre, tu étais damné pour survivre,
plus la peine de faire marche arrière, Satan n'entends plus tes prières.
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