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SOMBRE NOSTALGIE LYRICS
"Batailles de la Rédemption" (2003)
1. Intro 2. Éloge 3. Hommage aux Noirs 4. Aeternum Apprehendo 5. Fin 1759 6. Ma Terre Meurtrie 7. Traquer l'Immonde 8. L'Armée d'Ézéchiel
1. Intro
intro
2. Éloge
Dans cette grande tempête animée par le souffle de Satan Quelques chevaliers combattent des hordes de terribles bêtes Créatures aux formes de la haine, souffrance de la lune ensanglantée Son de notre sanglot, aux plaines noires Où gisent les vaillants Leur courage aveugle cache un grand espoir Les nourrissant d'une sainte vigueur Qui les anime, qui les fait résister Au siège du mal Bataille céleste des dernières nuées L'ignorance des saints, la sauvagerie L'échec nous porte au loin Se disent déjà les croisés Ils attaquent de partout : "- De bas Inquisiteurs!" Impossible de résister Les chevaliers succombent un à un sans bruit Les survivants combattent sur les cadavres de leurs frères les protégeant de leur lueur dans cette nuit Eux aussi succombent, ils le savent, ils le voient Mais ils savent aussi que leur combat n'est pas vain Mère-lune gardera en mémoire ces combats pour un nouveau monde Car de leur résistance au chaos grandissant de la lumière qu'ils osent faire scintiller dans ces ténèbres Elle viendra à leur tombée briller de nouveau Et continuera de plus belle le combat contre ceux qui restent à genou Dans l'ombre d'un ange fou Gloire aux Chevaliers, ceux qui combattent debout Les gardiens de la paix Masqués par la brume S'unissent sans regret, Pourfendent l'amertume
3. Hommage aux Noirs
[Refrain :]Le mur de la Honteici s'est dresséet c'est aux Noirs que cet Hommageje rendraiÀ ceux qui se sont levésface à l'ironie du sortdont nous accablent, à chaque jour,ces éternels inassouvisau paradis des mortsToi, qui a perdu couragedemandait, perplexe d'incohérenceque s'atténue cet air de feuPourtant à chaque jourl'ignorancelouchetes yeuxLa grande Marche de la Loi uniquehors de tout doutedoit masquer son avancée cyniqueaffubler son ford'atours excentriquesLes sujets de la cour,au moindre affrontpaniquent [refrain] Or les Noirs, dans leur furie, aveuglesface à l'ironie du sortont osé caresser de leurs frondesl'aura hideuse du mur de la HonteToi, l'incongru asservidemandait, fléchi par bonne consciencequ'au marteau, qu'à une Justice triomphante de haineon les dresse à ta plate cadence,Saches qu'à la résistance, ultimo,Tu porteras en aveu sa remontrance
4. Aeternum Apprehendo
Ne me contente que l'éternel Et je crie béatement au ciel J'espère dans la gloire retourner Aux anges splendeur des feux sacrés Infini, je t'ai retrouvé Et mon ennemi, qu'il saigne aux déraisons De sa noirceur, de ses démons Criblés, en pleurs, fils des tourments Sans craindre au trépas, la sainteté Pour laquelle j'affronte ta volonté Prépare un royaume Si beau, Si grand Je ne puis mourir pour lui Ô mon Dieu, Ô ma folie! Je m'épuise! Impuissants! Ô mon Dieu! Ô tristes, amorphes ennuis! Je vous demande, en toute sincérité D'être vous-même ma saintetéNe me contentera que l'unité Mais le sacrifice me déchire parce que la mort, cette perle clouée D'où les fantasmes d'Énée s'inspirent Dresse en colonne les mortels Érige pour la nuit des autels Et puisque ces flammes et ce chaos Ternissent encore ton écho Espoir et désespoir unis Délaissent ma béatitude aussi Je scrute ton âme en tout lieu C'est pour elle que je m'abandonne Je veux que l'on te voie à travers mes yeux Que les démons brûlent de mon feu
5. Fin 1759
Ô ciel miroitant qui ouvre et au ciel gris, et au ciel bleu Je te salue, et t'offre ma douleur Celle de ma patrie En ce jour, aux feux canonniers du lever S'abattant sur nous depuis trop longtemps Je devrai partir et te donner mon âmeÔ grand Fleuve, nous bénissant jadis Devenu maelstrom grandissant et tourment Délivre-nous de ton torrent Tu cesseras de ployer aux flammes dès cet instant Et toi, ma terre au son des tambours laisse-moi mordre ton coeur car je serai ferme et droit Sur la route du combat mon sang te nourrira bientôt Je te soignais, et s'éloignaient les corbeaux Daigne alors dans tes bras faire reposer ces sanglotsLe souffle d'Aquilon ternit le champ de bataille Les cris et les cornemuses des ennemis envahissent la plaine Signal! Nous nous ruons! Mort aux Anglais!
6. Ma Terre Meurtrie
La plaine, drapée de l'effigie du désarroimurmure l'agonie de nos soldatset souffle l'air d'une sombre jérémiadecelle d'un sol désormais damnédélaissé à ce mièvre bastion[Refrain :]Cette impromptue nuit de honte,marquant à jamais mon peupledu sceau de la discorde,accule ma patrie au sort et aux pleursd'une terre désormais meurtrieLe crépuscule, l'échec, la peursauront-ils faire naître à nouveau l'ardeurTous ces sentiments jadis ignorés par cette jeune terresauront-ils invoquer ce radieux ciel d'azurBerceau de ma colère?[Refrain]
7. Traquer l'Immonde
Je vous conte ici l’histoire d’un homme au regard vil, qui laissa la marque de son étreinte sur ma femme et sur ma fille Il souriait sans cesse, cet homme au chapeau, à ce qu’on m’avait dit Et les larmes de rage étaient coulées bien avant que j'eusse rencontré ce spectre de mes nuits La lune cachée par la brume, il était venu lors de mon absence ses mains avaient laissé les traces crochues du souffre de l’Enfer Sur leur visage dès lors raidi et encore torturé par l’horreur J’ai purgé toute la damnation de mes concupiscences, mais ma foi s’agenouilla immédiatement devant ma haine Elle me condamna, encore une fois, au combat J’entendais encore les cris qu’inspira ce massacre, lorsque j’ai extirpé ma vieille lame de son socle d’airain L’ineffable de ce moment mal donné, la fébrilité, le tourment, la rage, devaient encore une fois essuyer la vigueur et la noblesse de mon Art J’avais parcouru neuf ans les routes du pays et j’ai prié en maintes chapelles, avant de tomber, pied ferme, face à ce sourire morbide et à son cap opaque Je l’avais traqué dans sa route funèbre, il s’était trahi dans la faiblesse de son orgueil Il m’attendait au clair de lune, dans ce champ qui demeura desséché Nous n’avons pas parlé Et je suis ici à vous raconter ce récit épique, qui évoque la vertu d’une volonté irascible Il rappelle que l’insouciance ne garantira jamais de l’infamie, et que l’âme en paix sait s’abreuver de haine, de cruauté et de tragédies
8. L'Armée d'Ézéchiel
[Refrain:]Les âges taciturnes du dépit et de l'amour muet Dissimulent, quoiqu'on en croit, les plus torrides espoirs Et lorsqu'on a pu y ressurgir et qu'on y pense On se voit appelé par les plus fiers augures Mais la route qu'emprunte le guerrier combattant Est celle de la Souffrance et surtout de l'Ennui Et combien ont pu rendre l'âme pour avoir prêché la nuit? [La lucidité sans borne peut bientôt devenir furie][Refrain] Mais aussi lorsque le guerrier combattant se voit encore et encore défié par les cyniques haineux c'est alors qu'il repose l'épée en terre [et alors il s'écroule, s'y appuyant Le genou au sol il s’affaisse épuisé] Or celui qui osera lever la tête vers le ciel Et invoquer à sa rescousse les colombes de Michaël verra alors se poindre l'aube et l'Armée d'Ézéchiel l'Armée d'Ézéchiel Or il a toujours le coeur brisé, affligé par l'infinité des tourments C'est alors que naîtra en lui cette Sombre Nostalgie, et que les ténèbres exigeront à ce qu'il rende son âme [refrain] C'est sans remords que de son unique foi, le dégoût face à un au-dehors qui le heurte constamment, il essuie ses sanglots par un saint Dire - NON!
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