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AZOTH LYRICS
"L'Éther" (2006)
1. Assis (en intégralité)
2. Le vent
3. Nécrose
4. L'éther
5. Deux êtres
6. L'automne
7. Dis le
8. Le chemin (en patois)
9. La pierre
10. Demain peut-être
11. La terre brûlée
12. Seul
13. Les jours passent
1. Assis (en intégralité)
Assis - sur le bord de mon lit
Je regarde le sol et
Je m’ennuie
Assis - sur le bord de ma vie
Je voudrais bien savoir
Ce qu’je n’ai pas compris
Même si j’ai bien connu les transes
Qui nous ramènent aux portes
De l’enfance perdue
A l’heure
Qu’il est en ce moment
Je ne vide rien d’autre
Que des verres sans fin
Comment faire
Pour déjouer le destin
Mes chimères
Ne servent plus à rien
De naguère
Me reviennent les venins
Comment faire
Même si - se repasser le film
D’avant en arrière
Ne sert plus à rien
Chercher
À distiller le fruit
Qui donnera l’alcool
Et l’ivresse du matin
Faut-il - donner à l’ignorance
Toutes les vertus
Pour cautionner le crétin
On sait
Que l’homme a sur le monde
Une maîtrise incertaine
Qui le conduit à la fin
Comment faire
Pour déjouer le destin
Mes chimères
Ne servent plus à rien
De naguère
Me reviennent les venins
Comment faire
2. Le vent
On m’avait pourtant prévenu
que si je l’ouvrais
que ce serait difficile de continuer
gardant le cap sur la Thrace
je me suis perdu
comme la traversée du désert
des chemins sans repère
Ne le regarde pas dans les yeux, le vent
Ne te place jamais face à lui, le vent
mais si tu pointes du doigt, ce géant
Il t’enverra tout droit vers le néant
Le mat planté dans l’infini
d’un ciel troublant
se faire balancer furieusement
par les vents rugissants
les mains serrées par les cordages mouillés
la peau brûlée par la peur
de devoir y rester
Ne le regarde pas dans les yeux, le vent
Ne te place jamais face à lui, le vent
mais si tu pointes du doigt, ce géant
Il t’enverra tout droit vers le néant
3. Nécrose
C’est comme une plaie béante
Qui suppure et part en lambeaux
De chair et de nécroses infectieuses
Cette blessure honteuse
Je la porte en moi
Chaque jour que Dieu fait
Je l’ai à jamais
Sera-t-elle après moi
Je veux oublier
Je veux cicatriser
De ces pensées obscures
Je veux m’évader
Je veux me réfugier
De toutes ces pensées
C’est comme un trou dans la Terre
Un trou boueux nauséabond
Qui fouette aux quatre coins de la raison
Cette fracture visqueuse
Elle s’enfonce en moi
Comme le ver dans le fruit
Une fois bien logé
Il n’a plus qu’à ronger
Je veux oublier
Je veux cicatriser
De ces pensées obscures
Je veux m’évader
Je veux me réfugier
De toutes ces pensées
4. L'éther
Quand ton regard est ailleurs
Que tes yeux pâlissent
Sur ton front les sillons
Je ne suis pas complice
Comme tu es loin de moi
Comme tu es loin de toi
Pourquoi tu ne dis rien
Pourquoi ce retrait
J’aimerais bien savoir
Ce que tu fais là bas
Pourquoi tu ne dis rien
Pourquoi ce reflet
J’aimerais bien savoir
Ce que tu fais de toi
Quand tu pars en retraite
Que plus rien ne te touche
Que de ta tour d’ivoire
D’où personne ne guète
Attendre patiemment
T’interdire de te taire
Je voudrais l’assiéger
Me rendre à tes côtés
Rallumer le brasier
Mais tu restes imprenable
Quand tu rejoins l’éther
Cet endroit qui ne connaît que toi
Quand tu pars en ces vapeurs
Seule
Pourquoi tu ne dis rien
Pourquoi ce retrait
J’aimerais bien savoir
Ce que tu fais là bas
Pourquoi tu ne dis rien
Pourquoi ce reflet
J’aimerais bien savoir
Ce que tu fais de toi
5. Deux êtres
Comme le silence sur le toit du Monde
La chaleur au centre de la Terre
La blancheur des neiges éternelles
Comme la dureté de la pierre de sel
Le temps qui n’arrête pas de changer
La rivière qui n’est jamais la même
Il est difficile de dire
De définir ce que l’on est
Imaginer l’obscurité de nos deux êtres
Que sera-t-il de nous deux
Que sera-t-il de ce jeu
Personne ne peut le dire
C’est ça le pire
Comme le passé qui ne dit pas ce qu’il sait
La tête de ces mirages dissociés
Le corps de ses membres détaché
Comme le brouillard qu’on ne peut dissiper
La mer que l’on ne peut maîtriser
Et le ciel obscur et impur
Il est difficile de dire
De définir ce que l’on est
Imaginer l’obscurité de nos deux êtres
Que sera-t-il de nous deux
Que sera-t-il de ce jeu
Personne ne peut le dire
C’est ça le pire
6. L'automne
Tel le souffleur de feuilles
Je rassemble mes pensées
Dans un coin de ma tête
Pour qu’elles puissent sécher
Prendre la couleur dorée
L’ambre de l’automne
Pour vieillir les souvenirs
Entassés par milliers
J’ai voulu noyer le chagrin
L’assassiner
Mais il m’a vite rattrapé
Pour m’étouffer
Tel le chasseur de brumes
J’ai rangé mes filets
Au bord des paupières
Pour qu’ils puissent retenir
Le sang de mon âme
Le sel de mes pensées
Pour jaillir les souvenirs
Entassés par milliers
J’ai voulu noyer le chagrin
L’assassiner
Mais il m’a vite rattrapé
Pour m’étouffer
7. Dis le
J’ai refusé
De voir les choses
De m’imposer
La réalité
J’ai maquillé
Et falsifié
Toutes les preuves
Qui s’imposaient
Mais il n’y a rien à faire
Il faut réaliser
Accepter l’inévitable
Avant de sombrer
Dis-le
Dis-le plus fort
Ce qui nous retient encore
Ce qui nous retient au corps
Ces liens bien noués
Qui nous empêchent de bouger
Qui nous obligent à changer
C’est à toi
Que revient
La mission
De me dire
Ce que je sais déjà
Dis-le
Dis-le
Dis-le plus fort
Ce qui nous retient encore
Ce qui nous retient au corps
Ces liens bien noués
Qui nous empêchent de bouger
Qui nous obligent à changer
8. Le chemin (en patois)
Dji Sake sur mès pîds
Sins ni trop d’imbaras
Dji sake su mès pîds
Et ça, ça n’vos plaît ni
Dj’ai souvint du plaîji
Dji prinds co bi m’timps
Vos cras’îs sur mi
Ça ça n’mi djin.ne ni
Je fais partie du monde
Tel est mon destin
Tel est le chemin
Je fais partie du monde
Partie du monde
Dji sake su mès pîds
Et ça, ça n’vos plaît ni
Dji sake su mès pîds
Dj’n’arivré ni à l’ocha
Dji sais qu’ça vos faît tchire
Dè m’vîre nè ri faît
Mins ç’qui vos dérindje vrémint
C’est qui dj’fais bi c’qui m’plaît
Je fais partie du monde
Tel est mon destin
Tel est le chemin
Je fais partie du monde
Partie du monde
9. La pierre
J’ai posé sur la pierre
Des roses incendiaires
Les deux pieds dans la terre
Le regard est plus clair
Dans un vent de mousson
Tu pars à l’horizon
Evidemment – je ne peux plus rien y faire à présent
Evidemment – je ne sais plus comment faire maintenant
Je ne compte que sur moi
Sur la pierre j’ai gravé
Un mot, une prière
Un dernier commentaire
En sorte, un point de repère
Sans un son ni raison
Tu pars en réclusion
Evidemment – je ne peux plus rien y faire à présent
Evidemment – je ne sais plus comment faire maintenant
Je ne compte que sur moi
10. Demain peut-être
Sans hésitation
J’ai fait le choix de t’ignorer
Sans hésitation
Je t’ai vite oublié
Sans compromission
J’ai mis les larmes de côté
Sans compromission
J’ai rompu la liaison
Demain peut-être je reviendrai
Sur les choix que je n’ai pas fait
Le temps est passé,
les larmes se sont asséchées
le temps est passé
la rancœur envolée
lumière braquée
vers l’expression de nos pensées
le jour s’est levé
pour tout recommencer
Demain peut-être je reviendrai
Sur les choix que je n’ai pas fait
11. La terre brûlée
Le souffle coupé
Tu as arraché
De mes lèvres le sourire
Que j’avais
Quand je t’ai regardée
Que tu t’approchais
Tout s’est brisé
Envolé
Comme dans un miroir
Qui me renvoie
Toutes ces images
Sur la rétine
C’est imprégné
Les jours passés
I turn around
Je ne sais plus
Prendre mes distances
Avec ces choses
Si tu pouvais
Me rendre la clé
Me regarder
Un signe de la main
Me ramener
Comme dans un miroir
Qui me renvoie
Toutes ces images
Sur la rétine
C’est imprégné
Les jours passés
I turn around
12. Seul
Je suis seul
Si seul
Dans cette cellule capitonnée
Dans cette camisole
De chair et de sang
Je veux me laisser
M’abandonner
Et me sacrifier
Laisser mon âme
À la rivière
Est-ce vraiment possible ?
Je suis mon ennemi
Difficile
Si difficile
De retenir son souffle
De retenir la brise
Dans ce monde épars
Pas facile
De se retrouver
Je suis totalement consumé
Pour rendre mon esprit libre
Est-ce vraiment possible
Je suis mon ennemi
13. Les jours passent
Regarder dans le ciel
Se dire que l’on n'est rien
S’abriter d’un vieux chêne
Séjourner comme un chien
Evidemment
Je ne suis plus rien maintenant
Evidemment
L’attente n’est rien
And i cry
L’attente n’est rien
Confronté au réel
Exposé à la pluie
Comme les choses s’usent
La trame est visible
Evidemment
Je ne suis plus rien maintenant
Evidemment
L’attente n’est rien
And i cry
L’attente n’est rien
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